Etiquette

Entrer dans un Dojo ne devrait pas être un acte ordinaire et dénué d’intention (Ki mochi).

L’Aïkido est un art spirituel non religieux qui devrait se pratiquer dans un lieu (jo) consacré à l’étude d’une Voie spirituelle (Do en japonais, Tao en chinois). Dans le cas contraire, ayons la conscience de pratiquer de l’Aïkijutsu ce qui est  tout à fait respectable.

Le Dojo n’est pas une salle de sport même si le lieu rassemble un stage de masse.

Ce n’est pas une église ou un temple mais un espace sacré comme le Dohyo des sumotori (aire de combat) et traditionnellement devrait être orienté.

On remarquera que le dernier Dojo à Tokyo de Maître Ueshiba était neutre sur le plan symbolique alors que son Dojo de campagne à Iwama était chargé de décors shinto!

En fait, la notion de Dojo est plus une notion de conscience que de décoration. C’est l’attitude intérieure, ce que l’on a dans le coeur qui prime, ce qui n’empêche pas l’attitude extérieure reposant sur l’étiquette.

Quelle est l’étiquette à respecter dans un Dojo?

Il est fortement conseillé d’arriver en avance afin de ne pas commencer dans l’agitation. La concentration commence dès le trajet pour se rendre au Dojo et se poursuit dans le vestiaire en changeant de tenue.

Le bon sens et l‘éducation implique une bonne hygiène corporelle (en particulier des ongles) et vestimentaire. L’absence de bijoux (autre que l’alliance), de piercings, de cheveux masquant la vue (!) sont des recommandations évidentes.

Salut debout voire à genoux en entrant et en sortant des tatamis.

En cas de retard, attendre au bord du tapis l’autorisation de rentrer de la part de l’instructeur ou de son assistant , saluer le tatami debout, se placer le plus discrètement possible sans déranger le cours puis saluer à genoux le Kamiza ou Shomen (mur d’honneur avec le portrait du fondateur et/ou une calligraphie) et saluer l’instructeur même si l’on est plus ancien! Nous saluons d’abord la fonction et ensuite la personne.

Dojo central: Kamiza ou Shomen

En cas de sortie prématurée, demander l’autorisation à l’instructeur ou son assistant, saluer à genoux l’instructeur  puis le kamiza, debout, le tatami et enfin le Dojo.

En début et fin de cours, les pratiquants sont assis sur un ou plusieurs rangs, alignés en fonction de leur ancienneté ou grade.

Si, pour des raisons de santé, la position à genoux est impossible, après avoir averti l’enseignant ou l’assistant, on se place sur une ligne en arrière de telle manière à ne pas couper la ligne des élèves assis. Le salut se fera debout.

Pendant les démonstrations de l’instructeur, les pratiquants sont assis en ligne en ordre indifférent.

Le salut se fait après les démonstrations de l’enseignant, et après les interventions individuelles ou faites à un petit groupe. Dans ce cas, il est préférable de se mettre en seiza (à genoux).

On invite son partenaire en le saluant. On le remercie après le signal de fin de pratique en le saluant.

La pratique en elle-même doit se faire en silence le plus possible. Parler, discuter et commenter fait progresser l’intellect et pollue la véritable compréhension qui vient du Hara.

L’assistant seconde l’instructeur, le remplace en cas de retard de celui-ci. C’est le responsable du bon ordre et de la discipline dans le Dojo. C’est lui qui vérifie la bonne tenue vestimentaire: ceinture correctement nouée, keikogi croisé du bon côté (le côté gauche est réservé aux morts (!), absence de bijoux, propreté des lieux…

Etre spectateur ou visiteur dans un Dojo exige quelques règles:

Demander la permission d’assister (elle peut être refusée),
S’asseoir dans la mesure du possible, sans croiser les jambes ou les bras,
Ne pas déranger le cours, parler aux pratiquants…

                                                                                                                   JMT