par Patrick Berge
La vie est un échange, un partage. Chaque chose, chaque être, minéral, animal ou végétal a sa raison d’exister; et là où il est, tel qu’il est, il reçoit de tout ce qui l’entoure tout autant qu’il émet, il prend tout autant qu’il donne.
Un nouveau pratiquant d’Aïkido reçoit et apprend de son enseignant, mais aussi de tout son club, et en même temps il donne. Il donne par sa seule présence, par sa spécificité, par le temps qu’il consacre à la pratique, par l’attention et la concentration, par l’assiduité et l’effort, par le respect et l’humilité. Et il en est de même pour chaque pratiquant à tous les niveaux, des plus jeunes pousses aux plus vieilles barbes.
Même si l’inscription est payante, on n’entre pas dans un dojo pour obtenir des techniques ou des grades comme on entre dans un supermarché pour acheter des salades ou un film en DVD.
Reï, en japonais le salut, le respect, est la clef de voûte de la pratique des arts martiaux.
Je cite Tamura Nobuyoshi:
« Reï se traduit simplement par le salut. Mais reï englobe les notions de politesse, courtoisie, hiérarchie, respect, gratitude ».
On doit ce respect aux autres et à soi-même, mais aussi à la discipline que l’on pratique et aux grands Anciens grâce auxquels elle a été transmise. Et peut-être ne doit-on pas perdre de vue que l’on n’est soi- même qu’un maillon d’une chaîne de transmission, et par conséquent un transmetteur.
Merci Patrick,
Pour ce rappel de ce qui semble bien être un des « fondamentaux » de notre pratique:
L’humilité et l’ouverture de chaque pratiquant à soi-même et aux autres, « vider la coupe » pour pouvoir la remplir, et contribuer à la constitution de l’égregore du dojo et de l’Aïkido!
Merci Patrice,
avec le Reï, nous rayonnons donc !!
Sans le savoir, la plupart d’entre nous ont en eux ce respect au moment du salut, cet espèce de moment suspendu où, rien ne se dit … et où pourtant, tout est dit !!