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Un coeur et deux mains

Il est des moments privilégiés sinon de grâce qu’il ne faut pas manquer et méconnaître. C’était le cas de cette journée de stage du 17 novembre où nous avons poursuivi notre étude entrepris lors du séminaire de quatre jours en mai 2013, à savoir la relation entre le deuxième Tan Tien, Centre Coeur, et les mains, avec le bâton comme amplificateur et révélateur de nos qualités et … de nos défauts!

Le travail au bâton est à la main ce que le travail à genoux est au travail debout. Et quand on veut pousser le vice au maximum, nous essayons Jo-tori et Jo-tsuki en suwari-waza!

Le «hasard» du calendrier fit que juste après, nous avons assisté à un concert exceptionnel grâce à Philippe Depetris qui fait venir des artistes prestigieux pour des concerts intimistes.

Dans le cadre de la chapelle des Pénitents à Grimaud, nous avons eu le bonheur d’écouter la pianiste internationale sri lankaise et monégasque Shani Diluka illuminée par un retable et le Sacré Coeur de Jésus.

Shani Diluka en la chapelle des Pénitents (Grimaud) (photo Den)

Est-ce pour cela et/ou à cause de notre étude, nous n’avons pas pu nous empêcher de dire à cette belle artiste au moment de la féliciter et la remercier que nous avions vu et écouter un coeur et deux mains!

En discutant avec le père de l’artiste, nous faisions la relation entre la répétition du tri de la main gauche dans l’interprétation de la sonate en si bémol majeur D 960 de Schubert avec la répétition de la note «shruti» dans les ragas hindous.

La première évoque la pensée de la mort pour Schubert tandis que la seconde évoque la recherche quasi obsessionnelle du Soi. Dans les deux cas, la répétition d’une note ou d’une phrase musicale permet d’élever notre conscience par une intériorisation dans les profondeurs de notre psychisme afin que l’Esprit apparaisse dans l’intervalle du silence.

Nous, modestes artistes martiaux, avons beaucoup à apprendre des musiciens, des chefs d’orchestre tel Chung Myung-Wun, des danseurs et des chorégraphes telle Marie-Claude Pietragalla qui a pratiqué l’Aïkido.

Chung Myung-Whun

Chung Myung-Whun

L’Aïkido n’est pas simple technique mais aussi conscience de son corps-âme en relation avec l’univers, danse des éléments liée à la musique des sphères. Par la pensée analogique, nous pouvons nous inspirer de leur maitrise artistique non pas pour faire de l’art pour l’art mais pour développer notre conscience des liens qui relient notre centre jusqu’au bout des doigts et au delà.

                                                    JMT

 
 

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