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L’Ecole Tenchi d’Aïkido peut s’enorgueillir d’avoir en son sein des artistes, des sujets atypiques et même des phénomènes!
Romaric Izzo est en soi tout cela à la fois.
Bassiste, chanteur avec une belle voix, Instructeur d’Aïkido et Adepte de Iaïdo Toho, il est aussi instructeur et spécialiste reconnu de survie.
Au cours de multiples et longs séjours aux Etats-Unis, il a été formé aux techniques de  survie de la tradition apache par Tom Brown Jr (cf. bibliographie) pour devenir à son tour instructeur de l’Ecole américaine avant de créer son Ecole en France.

Parallèlement, il s’initie au maniement du fouet, au lancement du couteau, au tir à l’arc de chasse et au lancer de bâton de chasse. Il est aussi artisan fabricant de fouet, d’arc, de couteau et de peau.

Nous avons eu l’occasion d’organiser un stage de survie dans le cadre de l’Abbaye en 2008 où nous avons pu apprendre à faire un abri contre le froid avec des feuilles,

Un abri de feuille…pour une personne! (photo Den)

faire du feu,

Faire du feu avec des éléments de la nature (photo Den)

observer des traces (il intervient auprès de paléontologues pour traquer des empreintes fossilisées de dinosaure!),

Une souris gravide ne laisse pas la même trace! (photo Den)

fabriquer un piège,
tresser une corde végétale,
chasser au bâton (sur cible bien sûr),

Lancer de bâton (photo Den)

apprendre à se déplacer sans bruit et sentir le sol avec les pieds en position « Tae-yang ».

Apprendre à se déplacer en silence et en équilibre (photo Den)

Faire du feu n’est pas évident.
Déjà, on a la chance de savoir que le feu existe! mais l’expérience prouve – quand on n’en a pas – qu’il faut environ 5 heures avant d’arriver à produire des flammes. Romaric y arrive en moins d’une minute! Un jour, il interrogeait un instructeur de survie venu lui rendre visite pour découvrir ses techniques afin de savoir comment il s’y prenait pour le feu. C’est là que le visiteur lui sortit son briquet!

Quand nous parlons de survie, il ne s’agit pas de survivre dans un hôtel 4 étoiles alors qu’il y a la grève du room-service, ni de disposer d’un portable pour appeler les pompiers ou faire appel aux urgences hospitalières. Il s’agit de survie avec les moyens que la nature offre selon le pays, le climat, l’altitude etc.
S’il n’est pas question de rejeter les moyens modernes d’assistance, il n’en reste pas moins qu’il faut apprendre à pouvoir réagir, s’adapter et survivre dans n’importe quelles conditions en comptant sur notre physique, notre mental (problème numéro 1: le désespoir) et l’environnement disponible (bravo aux inconscients qui font le Mont-Blanc en basket en comptant sur le portable et  l’hélicoptère).

Tirer à l’arc plusieurs flèches en courant (photo Den)

La planète connaît de plus en plus des catastrophes aussi soudaines que violentes sans compter les accidents et autres drames humains. Il faut être capable de faire un igloo, prêt à manger des végétaux, des insectes voire de la chair humaine (crash d’un avion dans la cordillère des Andes en 1972!), savoir se soigner avec ses dix doigts ou composer avec la nature sans même disposer d’un patin à glace pour crever un abcès dentaire comme Tom Hanks dans « Seul au monde », sans parler du cas extrême d’Aron Ralston, 27 ans, qui s’est amputé de l’avant-bras coincé par un rocher pendant 5 jours en 2003!

Survivre est un art martial à part entière car comme les arts martiaux classiques, il s’agit finalement d’une question de vie ou de mort. C’est aussi une culture ludique et écologique que tout un chacun devrait connaître au même titre que savoir nager, conduire, avoir le brevet de secourisme et … se défendre.

Le fouet, outil de survie et de combat (photo Den)

Nous incitons ceux qui se prennent en charge et qui ne restent pas passifs à se cultiver au maximum (ecoleizzo.com).

JMT