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Ecole Tenchi Aïkido

Le Dojo de l’Esprit

Il est des lieux où la terre rencontre le ciel.
Naturels par définition, ils ont été parfois le support de constructions humaines dans un but spirituel. Selon la Tradition, pour qu’un Temple apparaisse, il faut qu’un Temple disparaisse. Exemple célèbre, la cathédrale de Chartres a été construite sur un ancien lieu de culte druidique.
On peut le supposer pour l’Abbaye cistercienne du XVe siècle qui a suivi une église romane du XIIe siècle certainement sur un lieu de culte druidique. Ce point d’énergie est situé dans la vallée de Saint-Pons au coeur de la Sainte-Baume près de Gemenos (13) qui veut dire en provençal « Bois sacré »!

En plein été lorsque la canicule règne, à la source, il fait entre 17 et 20 degrés. Mais le plus intéressant est de percevoir des vibrations particulières.

Quand on a la chance d’avoir cette sensibilité, on peut percevoir n’importe quel lieu « magique ».

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Un séminaire à intervalle 1+1=3

Comme chaque année, les quatre jours de séminaire ont passé très vite.
La journée sans temps mort était bien rythmée avec le matin le café d’accueil (!) suivi de la méditation puis l’art du Iaïdo Toho et enfin l’Aïkido.

Séminaire ABI 2018 (photo Den)

Iaïdo Toho (photo Den)

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Denis

Nous avons la chance dans notre Ecole de réunir des individualités, des caractères et des tempéraments de qualité aussi bien dans leur vie personnelle que dans leur pratique de l’Aïkido notamment des bons Uke.

Qu’est ce qu’un bon Uke?

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La survie, un art martial à part entière

L’Ecole Tenchi d’Aïkido peut s’enorgueillir d’avoir en son sein des artistes, des sujets atypiques et même des phénomènes!
Romaric Izzo est en soi tout cela à la fois.
Bassiste, chanteur avec une belle voix, Instructeur d’Aïkido et Adepte de Iaïdo Toho, il est aussi instructeur et spécialiste reconnu de survie.
Au cours de multiples et longs séjours aux Etats-Unis, il a été formé aux techniques de  survie de la tradition apache par Tom Brown Jr (cf. bibliographie) pour devenir à son tour instructeur de l’Ecole américaine avant de créer son Ecole en France.

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Jean-Pierre Paillard (1929-2010)

Jean-Pierre était un ami que nous aimions beaucoup et pour lequel nous avions du respect et de l’admiration.
Nous avions fait sa connaissance à Fribourg en 1972 lors du premier congrès et stage de l’Union Européenne d’Aïkido (UEA) dont il était le représentant pour la Suisse.

C’était un artiste complet déjà sur le plan martial avec le Judo où il avait assumé le poste d’entraineur de l’équipe suisse et  détenait le grade de 7e Dan. Il était aussi 6e Dan d’Aïkido et avait une grande expérience en Jiu-jitsu et Aïki-jitsu.

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Jean-Daniel Cauhépé (1933-2013)

Il y a un an disparaissait Jean-Daniel Cauhépé. Comme nous l’avons écrit par ailleurs, nous le considérions comme un grand frère car il avait commencé l’étude de la Voie bien avant nous et l’avait poursuivie toute sa vie.

Nous fîmes sa connaissance en 1970 au stage de Marseille organisé par la Fédération Française d’Aïkido (FFAD) durant une semaine. Nous avions été prévenu avec trois critères qui nous interpelèrent:
« Il a un Ki extraordinaire.
C’est un cherchant, (c’est-à-dire un chercheur spirituel).
Il est théâtral ».
Les renseignements s’avérèrent justes et n’étaient pas pour nous déplaire!
Etait-ce l’amorce ou l’annonce d’un lien, toujours est-il que nous fumes appelé comme Uke, et c’est là que nous fûmes secoué!

Mais faisons un retour en arrière.

Né en 1933, fils d’un Professeur de médecine, père de la stomatologie française, Jean-Daniel (JD) fit la guerre d’Algérie comme officier parachutiste.
C’était un guerrier!
Son boulot était de « détruire un nid de mitrailleuse » et le destin voulut que les balles sifflaient près de lui fauchant ses hommes et le laissant indemne.

On peut supposer que sa maitrise de la mort, une des qualités du Hara date de cette époque.

Il commença les arts martiaux par le Judo puis l’Aïkido avec son frère Yves devenant les premiers élèves d’André Noquet à son retour du Japon en 1958.

En plus d’être un guerrier au regard tranchant comme l’acier et au Kiaï terrible (les anecdotes sont impressionnantes), c’était un homme très cultivé ayant posé très tôt une recherche analytique qui sera à la base des publications suite aux synthèses en coopération avec A. Kuang. Homme de laboratoire plus qu’enseignant désirant partager, nous étions un peu ses « éprouvettes » grâce auxquelles il faisait ses expériences!
C’était déjà le cas lors de notre première rencontre où comme nous le disions, nous fûmes choisi comme Uke.
Les attaques ne lui convenaient pas du tout. Trop jeune et surtout trop tendre!

« Ah, la banane! »

Tout le monde fut choqué (cela nous fut rapporté) et nous aussi!

Mais non, ce n’était pas une insulte mais une motivation pour exciter Uke.

« Attrape la banane! »

Ah bon, fallait le dire. S’il n’y a que cela pour lui faire plaisir, alors allons-y!

"Attrape la banane!"

« Attrape la banane! » (Marselle 1970)

Et là, le gentil Uke va devenir « méchant », hyper-yang type félin.
De cette expérience de dressage, nous garderons cette habitude au point d’être responsable d’accidents malheureux et regrettables lors d’examens sur des candidats qui n’avaient pas été dressés « la botte sur la tête ».
Ce qui nous attirait chez lui, ce n’est pas tant le technicien que l’artiste toujours dans la créativité et l’innovation. Il fut très tôt influencé par Tohei Koichi au point de ne pas retrouver l’influence de son  professeur comme c’est généralement le cas.  Ce n’était pas un artisan mais vraiment un artiste libre qui créait son Aïkido.

La rencontre en 1978 avec Tohei Koichi qui démontrait un Aïkido subtil plus les problèmes chroniques de fédération amenèrent la création d’un nouveau groupement (FFKA) avec comme référence le Ki et l’Aïkido de l’ancien chef instructeur de l’Aïkikai.
Hélas, une direction technique bicéphale n’est pas l’idéal et cette jeune fédération ne put résister aux pressions internes. Etait ce la seule raison? Certainement pas. Toujours est-il que nous nous retrouvâmes « orphelin » et comme il n’était pas question de retourner dans une autre fédération attirée par nos cotisations et sans aucune reconnaissance, le principe d’une Ecole autonome s’imposait.

C’est ainsi que naquit l‘Ecole Tenchi d’Aïkido en 1987, Ecole composée de Dojos semi-autonomes et sans directeur technique, mais ouvert à toute personnalité dont JD en particulier. Comme il n’était pas question d’être incorrecte, la droiture imposait de lui annoncer cette naissance lors d’un dîner… Sur le coup, nous fumes déçu par sa réaction mitigée, réaction que nous pûmes mieux comprendre des années plus tard en apprenant qu’il avait fondé son Ecole en …1986 avec notre ami Christian Laurenti. Le fait de ne pas avoir été invité à faire parti de ce groupe vu nos liens n’était pas un problème, mais le secret de cette création à l’origine et à posteriori resta surprenant.

Chacun est libre et maître de ses choix comme dans l’histoire de sagesse suivante:

« Un sage méditait au bord d’un ruisseau lorsqu’un scorpion entreprit de traverser le courant d’eau. Le voyant en difficulté et sur le point de se noyer, le sage le prit et le déposa mais ce faisant, le scorpion le piqua. Celui-ci, têtu, entreprit une nouvelle traversée et à nouveau commençait à se noyer quand le sage le sauva. Mais le scorpion le piqua encore. Un spectateur qui avait assisté à la scène s’exclama:
Pourquoi vous obstinez-vous à le sauver puisqu’il vous pique?
Et le sage répondit:
Sa nature est ainsi…
Si ma nature est bonne, pourquoi voulez-vous que je la change »?

Fidèles à nos principes, cela ne nous empêcha pas d’inviter JD en stage,

En stage à Gogolin (1993)

En stage à Cogolin (1993)

 

en séminaire à l’Abbaye en 1994,

En séminaire de 4 jours à l'Abbaye (1994)

En séminaire de 4 jours à l’Abbaye (1994)

et à l’occasion du 20e anniversaire en 2007 où différentes figures qui nous accompagnèrent  au long de notre cheminement, nous firent la surprise de répondre à l’invitation « secrète » de Den.

A l'Abbaye pour le 2Oe anniversaire de l'Ecole Tenchi d'Aïkido

A l’Abbaye pour le 20e anniversaire de l’Ecole Tenchi d’Aïkido (2007)
A gauche de JD, Igor Vassilieff qui fut le Président de la FFKA en 1978

 

Nous avons déjà expliqué pourquoi le principe d’une Ecole était préférable à une organisation lourde et multicentrée. Plus une structure administrative et relationnelle devient complexe, plus elle devient fragile. Nous ne pouvons donc qu’adhérer et encourager les initiatives de type Ecole autonome. Le principe Aïki est déjà difficile à réaliser pour l’individu mais pour  un groupement, cela devient mission impossible!

Au-delà des organisations, des stages mémorables nous réunissaient comme à Trets (1982), mais surtout des soirées où ses talents de danseur s’exprimaient au grand jour (ou plutôt la nuit!).

Son déplacement « secret » en 1983 pour rencontrer Tohei Koichi en Italie ne fut pas un succès. Nous ne nous étendrons pas sur les raisons; disons simplement que la recherche du vide  en Aïkido ne veut pas dire faire le vide autour de soi! Nous en ferons nous-même l’expérience 4 ans plus tard avec un entourage qui veut garder jalousement son sensei pour lui.
Etre maître en Aîkido est une chose, être maître dans la vie en est une autre!
Si une lanterne allumée brille plus facilement entourée de lanternes éteintes, la transmission de la lumière ne pourra pas se faire!
On comprend dès lors pourquoi l’influence de Tohei Koichi resta limitée en France et en Europe.

Ces liens qui n’arrivent pas à se nouer engendrent un point positif. Le chercheur reste un loup solitaire et il ne doit compter que sur lui pour avancer. C’était le cas de JD qui avait dépassé les influences des experts rencontrés pour s’approprier « son Aïkido » (transmission traditionnelle Shu Ha Ri).

Nous ne parlerons pas de l’homme en dehors de l’Aïkido étant du domaine privé. Les 18 derniers mois de sa vie furent à la fois très douloureux et à la fois très riche d’évolution spirituelle. Son épouse l’accompagna avec un dévouement extraordinaire de tous les instants digne d’admiration.

Même avec une pédagogie particulière, c’était un homme de transmission…de Ki.
C’est ce qui nous a séduit.
C’est ce que nous avons reçu.
C’est pourquoi nous lui en sommes reconnaissant.

Et même si tu ne danses pas sur les nuages,

Merci l’artiste!

JMT

Saint-Martial

« Je suis fier de l’Ecole Tenchi d’Aïkido.

C’est une joie, un bonheur et un honneur que d’être à vos côtés pour avancer sur la Voie de l’Aïki ».

Telles ont été les paroles prononcées à la fin de cet entrainement particulier de fin de saison le jour de la Saint-Martial (!) car un sympathique complot initié par Romaric et relayé par le bouche à oreille avait sonné le rassemblement des pratiquants de tous les Dojos et leurs instructeurs, des plus jeunes aux « glorieux anciens » (Serge, Philippe, Patrick, Christian).

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