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Ecole ou fédération?

Par Jean-Marie Tung

Pourquoi une Ecole?

Tout bon pratiquant sait que l’Aikido n’est pas un sport, et pourtant la plupart acceptent de pratiquer dans une organisation structurée pour les sports qu’ils soient compétition ou pas.
Nous réfléchirons par ailleurs sur les compétitions réelles ou subtiles relatives à l’Aikido.

Une Fédération est une organisation basée sur la loi de 1901 agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Le titre est dès le départ explicite et pourrions-nous dire exclusif. L’art qu’il soit martial ou pas est écarté de ce champ. L’autorité administrative n’a visiblement pas intégré l’évolution art martial, Budo, sports de combat et maintenant « gym » de bien-être, et comme elle est chargée de réglementer l’exercice professionnel, il est logique qu’elle fasse l’amalgame.

Pourquoi pas un Ministère de la Vieillesse et des Arts (sic)?

Il est regrettable que l’Aikido ne fasse pas partie du Ministère de la Culture. Rappelons que l’Aikido a été décrété Trésor National au Japon et qu’il y existe beaucoup plus d’organisations qu’en France!

La véritable autorité est le Dojo, autorité qu’il perd:
-sur le plan administratif au profit d’une Ligue représentant régional du pouvoir central tout comme le préfet représente le gouvernement,
-pour les grades au profit d’une commission, (on tamponne un passeport sportif et non artistique).

Il est curieux de voir un expert parfois délégué de centres importants être privé d’attribution au profit de ladite commission et de règlements imposant un mode d’éxécution technique qui probablement recalerait ledit expert parce que ce n’est pas dans le manuel (sic)!
Certes, cela a permis de développer un marché parallèle avec label quelque peu dévalorisant pour le label ministériel!

Le Dojo est la véritable cellule rattachée souvent mais pas obligatoirement à une Ecole que l’on peut comparer en biologie à un tissu. Ce tissu se caractérise souvent par un style et/ou parfois par un courant de pensée lié(s) à une personnalité.
Les règles associatives n’empêchent pas un mode de fonctionnement pyramidal sur le plan technique, éthique voire spirituel.
Il est évident que l’orientation doit être donnée par l’expérience, le savoir si ce n’est la sagesse sachant que personne n’est propriétaire d’un pratiquant, d’un Dojo ou de l’Aikido.
Nous, artistes martiaux pouvons rêver d’une utopie où l’art serait préservé de la machine administrative et libre de la politique de masse qui a pour objectif le développement quantitatif.
Serait-ce la définition d’une Ecole ?

 
 

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