Chambre du milieu,
Chambre nuptiale,
Grotte du Coeur.
Cry my beloved country.
Pleure mon pays bien aimé
Des larmes de sang,
O Sacré Coeur.
Kokoro,
Tchong li.
Les trois singes de la sagesse sont bien connus :
Le premier met les mains sur les yeux,
Le second met les mains sur la bouche,
Le troisième met les mains sur les oreilles.
Ce qui se traduit classiquement par ne pas voir le mal, ne pas dire du mal et ne pas écouter le mal.
Plus profondément, couper la vue externe et regarder l’interne, arrêter la parole et observer le silence, se couper du BLA-BLA pour écouter la parole interne.
Trois fermetures pour une ouverture, celle du Coeur.
3=4 soit la quadrature du cercle et la respiration du Coeur.
Vous avez dit Kokoro?
JMT
Non l’Aïkido n’est pas mort !
Si nous avons gardé le silence depuis un certain temps (politique sanitaire, sociale, économique, crise psychologique et spirituelle), force est de constater que tous les pans de nos sociétés modernes sont touchés.
L’Aïkido bien sur n’y échappe pas y compris dans son pays d’origine.
Ce qui ne tue pas rend plus fort.
Toute épreuve a un aspect positif et permet un grand nettoyage de terrain, un grand débroussaillage et permet un renouveau des bonnes plantes.
Nous avions déjà évoqué pourquoi l’Aïkido se maintenait et se développait sur le plan physique en tant que technique de self-défense ce qui est une bonne chose vu le climat de violence inouïe du monde.
Cependant, nous ne pouvons nous satisfaire de cette évolution !
Ceux qui nous suivent savent combien nous sommes attachés à un Aïkido subtil lié à l’énergie interne, seul moyen pour progresser et ne pas abandonner avec l’âge et les soucis de santé (plafond de verre).
Ceux qui nous ont compris savent combien nous sommes attachés à l’Aïkido comme Voie spirituelle (pléonasme étymologique). Développer une puissance aussi belle, aussi efficace soit-elle dans une vie relative et limitée, tient d’une forme de perversion sans espoir de développement métaphysique au delà de la personne (« per sonare »).
Notre silence ne signifiait pas abandon, fuite, retraite mais réflexion, empathie, méditation. Toute (auto)-critique constructrice ou pas est bienvenue car elle est un engrais à la croissance de la plante.
Etre disciple de la discipline Aïkido, c’est aimer passionnément cet Art, c’est aimer sincèrement l’autre dans ses qualités et ses défauts avec le désir de partager tel un liquide pour une mise à niveau.
La reprise est programmée le 18 septembre au dojo des Blaquières à 20h.
JMT
Patrick nous a quitté.
Ayant débuté l’Aïkido il y a plus de trente ans, il était devenu un cadre majeur de l’Ecole tant sur le plan administratif que sur le plan technique. Avec son épouse Clara, il avait créé le Dojo de Ramatuelle dans une salle et un environnement exceptionnel.
Il savait transmettre et il continuait à progresser !

Son éclectisme le poussait à s’intéresser à d’autres disciplines : Tai-Qi-Quan, Yoga, Iaïdo.
Sa démarche intérieure l’amenait à la compréhension de l’Aïkido subtil et à une recherche spirituelle.
Une belle âme s’est envolée et nous avons l’intelligence d’écouter le message et les enseignements des sages d’occident et d’orient comme O Sensei Ueshiba Morihei.
Le corps retourne à la terre, l’Ame s’envole et l’Esprit demeure en attendant de retourner à la Source.
Au moment de la cérémonie, nous avions en mémoire la prière amérindienne extraordinaire de beauté et de justesse.
Au delà de l’émotion, de la tristesse et de la douleur bien légitimes, il y a la joie, la sérénité et la paix dans la nature spirituelle.
Merci Patrick de nous donner cette ultime leçon.
Mais Patrick n’était pas que cela. Avec Clara, ils nous avaient régalé pendant toutes ces années aux soirées cabaret avec leur talent, leur humour et leur sens artistique.
L’interprétation de la chanson napolitaine « O sole mio » à la guitare restera inoubliable comme « Shirley et Dino » et tant d’autres.
Oui Patrick, tu resteras le soleil de l’Ecole, notre soleil qui continuera à rayonner dans nos coeurs.
JMT
Le 27 juin 2019 nous quittait Pierre Mansart.
La Fédération d’Aïkido Traditionnel (FAT) dont il était le Directeur technique lui a rendu hommage le 25 et 26 juin dernier, en organisant un stage au Pradet. L’enseignement a été assuré par les professeurs de la FAT dont Paul Froehly de Mulhouse qui a particulièrement brillé par sa verve et sa jeunesse !
Sur l’invitation de Jean-Yves Pré, accompagné de 4 pratiquants du Dojo de Grimaud et de Michael Schroden venu d’Allemagne, nous avons disposé d’un temps d’enseignement.
Ce fut un moment de partage convivial comme le souhaitait et les aimait Pierre afin d’aller au delà des barrières administratives et des formes techniques.
Pierre était un Aïkidoshogyusha c’est-à-dire « l’homme modeste qui pratique l’Aïkido ». Faisant abstraction de ses grades et qualités, il s’était licencié à notre Ecole et participait humblement et activement à nos stages.
Il a été pour son groupe et pour nous un modèle d’humanité et de sagesse.
JMT
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