Une récente enquête d’investigation à la télévision mettait en lumière l’action des cigarettiers alors que chaque année, le tabac est responsable de 73000 morts en France.
La question de santé publique est un enjeu capital sur le plan humain, moral et bien sûr économique. A travers ce reportage très significatif, on comprenait les luttes d’influence, de pouvoir et… de corruption. S’il n’est pas de notre propos de défosser la responsabilité des lobbies, il est cependant surprenant de constater comment les pouvoirs publics utilisent la politique de Pilate et se lavent les mains dans l’eau de l’innocence.
Marquer en grosses lettres des avertissements avec parfois des photos de tumeur et maintenant proposer de réduire le nom de la marque pour rendre le paquet « anonyme » semblent tenir plus du gadget et de l’hypocrisie que d’une véritable stratégie de santé.
Gitane, quand tu nous tiens! (photo JMT)
En 1992, le philosophe Pascal Bruckner avait très bien analysé dans « la tentation de l’innocence » le comportement de l’homme moderne qui renvoie la responsabilité à l’autre et à la société.
« Je suis tellement bien que je ne peux être qu’innocent ».
« Si je fume c’est la faute de l’autre »!
« On ne m’avait pas prévenu que je risquais… »
D’une façon générale, tant que l’homme n’aura pas compris qu’il est l’unique responsable de ce qui lui arrive y compris quand il s’agit d’une « pierre du ciel » (appelons çà le destin ou le karma), et qu’il doit agir et se prendre en main, il ne pourra pas sortir grandi d’une épreuve.
Dans l’antiquité chinoise, la personne cambriolée était condamnée pour avoir attiré par ses pensées le cambrioleur!
En Aïkido, si la cause apparente est l’agresseur, il nous appartient malgré tout d’apprendre à se défendre et d’appliquer le principe de non-violence pour remettre dans le droit chemin celui qui s’en est écarté.
Justement, puisque nous sommes là pour parler d’Aïkido, il nous semble incompatible de pratiquer un art du Souffle et de fumer.
Il nous a été rapporté – n’ayant pas été son élève – que Yamaguchi Seïgo sortait du tatami pour tirer une bouffée pendant ses cours! Enseignant charismatique, il était le seul à se permettre ce comportement.
N’étant ni juge ni moralisateur, il ne nous appartient pas de critiquer ou de juger les comportements d’autrui. Nous ne pouvons que respecter les choix de chacun pour autant que la liberté d’autrui et les finances de la collectivité soient respectées!?
JMT
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