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Addiction, bipolarité et intelligence

La pratique régulière donc rythmée amène un manque si l’on vient à sauter un entrainement.
Quand on aime vraiment un Art comme l’Aïkido, la notion de congé n’a pas de sens. Pendant les vacances arrêtons nous de dormir ou de manger?… Certes on peut être insomniaque ou faire un jeûne, mais la régularité est une condition nécessaire sinon suffisante avec la persévérance.
On peut parler d’une forme d’addiction mais celle-ci n’est pas dangereuse!

Ce n’est pas le cas de celles que nous évoquerons dans cet article qui a pour but d’être un lanceur d’alerte.

Nous ne reviendrons pas sur le tabagisme qui a fait l’objet d’une publication (cf. « fumer m’a tuer« ).

Une addiction bien connue et qui peut toucher le monde des arts martiaux est l’alcoolisme. Il est tentant après un entrainement qui donne soif et qui stimule le Ki de se tourner vers l’alcool pour faire la fête surtout pour clôturer un stage. Le risque est plus important pour le professionnel qui enchaine les stages ainsi que le stagiaire qui suit …une tournée (sic)!
L’idéal pour respecter la physiologie du corps et préserver son Ki serait de boire un liquide chaud non alcoolisé dans les 2 heures qui suivent un entraînement (donc pas du vin chaud!)

Plus sournoise est l’addiction au jeu qui touche plus que l’alcool les milieux asiatiques. Nous ne citerons pas le nom d’un Budoka  pour qui une quête était faite en fin de stage parce qu’il avait tout perdu au jeu!

Plus grave est l’addiction au cannabis.
On assiste au développement de la consommation qu’elle soit occasionnelle ou régulière quelque soit l’âge ou le milieu social dans notre société moderne malade et en souffrance. Ce n’est pas la libéralisation dans certains pays pour des raisons officiellement de santé publique mais surement pour des raisons de profit qui va arranger les choses.
La quête du bonheur étant de plus en plus difficile, l’individu se tourne vers un monde artificiel et chimérique.
L’erreur serait de croire qu’il s’agit d’une drogue douce. Certes les conséquences ne sont pas les mêmes qu’avec l’héroïne, la cocaïne, l’ectasy ou le fentanyl (sans oublier les « expériences » LSD des années 70 (« Lucy in the Sky with Diamonds »), mais les dégâts sont bien là, ce n’est qu’une question de temps. Nous savons que le cannabis détruit des neurones qui ne seront jamais remplacés et entrainent des troubles du comportement. Nous avons pu constater sur photographie Kirlian des champs d’énergie qu’il persistait des toxines sur l’énergie du coeur 10 ans après l’arrêt de la consommation!

Numériser 5

Toxines de chanvre sous forme de « paquets » sur le champ du coeur (détail auriculaire gauche) (photo JMT)

 

Numériser 4

Image normale avec des rayonnements (détail main et pied gauche) (photo JMT)

Au niveau comportemental, les troubles seront de type bipolaire avec alternance de déprime et d’excitation.
Dans un art de gestuelle comme l’Aïkido, cela se traduira par une « platitude » du Taï-sabaki, du Funagoki undo… plat comme un électro-encéphalogramme (!), c’est-à-dire sans vie, sans Ki avec les doigts qui tombent et de temps en temps une explosion, une éructation volcanique.

Mais il existe une addiction plus récente et non moins perverse, nous faisons allusion aux systèmes numériques type smartphone, tablettes et d’une façon générale l’informatique et les objets connectés surtout pour la génération née avec.
Soyons clairs.
La révolution technologique et numérique est prodigieuse et formidable. Ces robots sont une aide extraordinaire mais doivent rester des serviteurs et non asservir l’homme, le rendre esclave et le robotiser.
Les humanoïdes commencent à apparaître à Singapour, au Japon et bientôt les poupées gonflables seront au musée remplacées par des robots actifs! Déléguer un travail pénible ou dangereux est une chose mais ne devrait pas abrutir un cerveau déjà paresseux.
Aux USA, il est prouvé scientifiquement que les cours universitaires pris sur tablettes entrainent des troubles cognitifs et comportementaux chez les étudiants. L’augmentation de l’agressivité et de la violence sont une des conséquences de cette dépendance même si, et c’est évident, ce n’est pas la seule cause.
Il est extraordinaire de savoir que Steve Jobs le génie des inventions numériques ne voulait pas que ses enfants aient de smartphone et de tablette et avant de mourir, aurait avoué que ses inventions étaient un malheur pour le monde!
Alors que les moyens de communication deviennent fabuleux, la communication d’homme à homme n’a jamais été aussi mauvaise. Nous avons souvenir d’une maman en vacances avec ses 4 grands enfants qui jouaient en réseau et la laissait toute seule.

Un pratiquant d’Aïkido qui veut comprendre Ki musubi se doit de réfléchir sur le lien de Coeur à Coeur (I shin den shin), savoir déconnecter sans attendre l’absence de réseau et démontrer qu’il est maître et non pas esclave.

En conséquence, aimer son Art et  désirer progresser impose un choix très simple vis à vis des addictions pour autant que l’homme ait du caractère.

JMT

 
 

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